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Leilah Weinraub Shakedown

Leilah Weinraub
Shakedown


Première suisse
Soirée proposée en collaboration avec Tate Film/Tate Modern et ICA, Londres


Pour son dernier évènement avant l’été, le Centre d’Art Contemporain Genève est fier d’accueillir la première suisse du film Shakedown de la réalisatrice américaine Leilah Weinraub dans son Cinema Dynamo.

Shakedown était un cycle de soirées lancées par et pour des femmes afro-américaines à Los Angeles, animé par des spectacles de Go-Go dancing et de striptease pour la scène underground lesbienne. Ronnie Ron – butch assumée – créait, produisait et présentait de nouvelles soirées, inspirées par celles de la transsexuelle Mahogany – figure de proue du milieu – qui, dès la fin des années 1980, organisait des soirées strip queer et des ballrooms pour le public non hétérosexuel. Lors de ces évènements, le public majoritairement féminin du hood glissait des billets de banque dans les sous-vêtements des danseuses, tout en célébrant la sexualité lesbienne aux sons rythmés du hip-hop.

Cette chronique intime révèle au travers d’interviews et de scènes de vie, les coulisses de ce qui était bien plus qu’un simple club de striptease. Rare espace dédié à la sous-culture lesbienne, le club a réuni et galvanisé une communauté afro-américaine marginale et queer, ce qui en a fait la cible de nombreuses représailles policières. Leilah Weinraub, membre de cette communauté, jette un regard personnel sur le désir féminin, tel qu’il est rarement présenté sur grand écran.

Leilah Weinraub (*1979, Los Angeles) est une artiste et réalisatrice qui vit et travailler à New York. Une version courte de son film Shakedown a récemment été présentée lors de la Whitney Biennale en 2017. Elle est la PDG de HOOD BY AIR, un collectif de prêt-à-porter de luxe new-yorkais. Weinraub a contribué à radicaliser la mode en mettant ce qu’elle appelle le « peuple moderne » à l’honneur : cette catégorie en plein essor de consommateurs qui renversent les marqueurs traditionnels de race, classe ou genre et savourent la liberté, le non-respect des lois et le show. En tant que cinéaste, Weinraub est l’une des premières à faire la lumière sur ces trend setters malgré eux/elles, dont le mode de vie est exploité par la culture de masse alors que ces communautés queer de couleur n’ont pas encore pu écrire leur propre histoire.

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