Joachim Koester
Some Boarded up House, Chicago
2013
DESCRIPTION
Photographie sur papier gélatino-argentique Ilford warmtone.
DIMENSIONS
28 x 36 cm
Edition de 30 exemplaires (+3 EA), signés et numérotés.
Prix
CHF 1800 sans cadre
Cadre: CHF 170 (cadre à la Becher)
Avec la photographie Some Boarded up Houses (Chicago), issue de la série éponyme débutée en 2009, Joachim Koester réalise le trait d’union entre Walker Evans, le photographe emblématique de la Grande Dépression, et les maîtres de la photographie objective, Bernd et Hilla Becher.
Formellement, la série emprunte son langage aux fameuses «typologies» des Becher: prise de vue frontale et resserrée d’un élément architectural, à partir d’un point relativement haut, lumière neutre diffusée par un ciel couvert, absence de présence humaine, etc. Toutefois, à la différence des Becher et dans la lignée de Walker Evans, les maisons photographiées par Joachim Koester sont chargées psychologiquement, hantées par la crise des subprimes suite à laquelle des centaines de milliers de ménages virent leur maison saisie à la fin des années 2000. Notant la nature de plus en plus abstraite de notre économie basée sur les prêts hypothécaires, Joachim Koester suggère que peut être «les maisons obstruées par des planches peuvent être vues comme la manifestation de notre mode de production actuel» (Camera Austria n°125, 2014). Le travail de Joachim Koester déborde ainsi du champ large de l’approche conceptuelle, documentaire et narrative de l’espace social et politique de l’architecture. En sondant les signes d’une histoire refoulée, dont les murs demeurent imprégnés, l’artiste se pose en explorateur de l’invisible, en observateur d’un réel qui semble habité de fantômes.
Produite à l’occasion de l’exposition monographique The Place of Dead Roads, l’édition limitée Some Boarded up Houses (Chicago), rentre en résonance avec la scénographie de l’exposition – un labyrinthe constitué de planches–, dont l’atmosphère décrit selon Koester «un endroit interdit où les fantômes peuvent se rencontrer et où l’imprévu n’est pas exclu».
Joachim Koester est né en 1962 à Copenhague au Danemark. Ses travaux ont été montrés à la Documenta X de Kassel, la Biennale de Johannesburg, la Kwangju Biennale, la Biennale de Venise, la Busan Biennale, la Manifesta de Trento, la Tate Triennial à Londres, la Biennale de Taipei à Taiwan, ainsi que dans le cadre d’expositions personnelles au Centre de la Photographie à Paris, au Statens Museum for Kunst de Copenhague, au CASM Centre D’Art Santa Mònica de Barcelone, au Palais de Tokyo de Paris, au Moderna Museet de Stockholm, au Museo Tamayo de Mexico City, au Power Plant de Toronto, au Kestnergesellschaft de Hanovre, au IAC de Villeurbanne, au MIT de Boston, au Charlottenborg de Copenhague, au S.M.A.K de Gand et au Camera Austria de Graz.