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Fernando Sánchez Castillo

Fernando Sánchez Castillo
Parti de la Peur


Le Centre d’Art Contemporain Genève est heureux de présenter la première exposition d’envergure en Suisse de l’artiste espagnol Fernando Sánchez Castillo.

Fernando Sánchez Castillo étudie le rapport entre histoire et politique, entre art et pouvoir, entre espace public et mémoire collective. Membre d’une génération caractérisée par un scepticisme idéologique et une esthétique post-héroïque, il désire créer un contexte de réflexion sur les notions d’utopie et de révolution à l’intérieur de la communauté sociale et artistique d’aujourd’hui. L’exposition présente des travaux récents et conçus pour l’occasion, comprenant une grande peinture, une vidéo, 12 sculptures provenant de deux séries distinctes, un bronze monumental et une série de 95 dessins.

L’ensemble des travaux présentés dans l’exposition Parti de la Peur porte des traces de guerre ou de révolte, que ce soit en se référant à des événements historiques tels que la Guerre d’Espagne, ou en évoquant une situation conflictuelle indéterminée comme la chute d’une dictature. Les sculptures de l’artiste interrogent la notion de monument et laissent transparaître sa violence inhérente, illustrant par là même parfaitement les mots du philosophe allemand Walter Benjamin : « Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie » (Sur le concept d’histoire, 1940). Ces sculptures représentent des monuments d’un type différent, qui ne peuvent être réduits à l’expression d’une cause politique spécifique, mais incarnent une tension sociale entre différentes forces et idéologies. Le bronze Narón 2003 est inspiré quant à lui d’une photographie illustrant deux indépendantistes attaquant la statue de Franco érigée dans son village natal.

Dans cette mise en abîme, les trois figures sont élevées au même niveau symbolique et forment ensemble un nouveau monument. Dans le même esprit de détournement, la série de miniatures réalisées comme projets de sculptures publiques (Notes pour l’éducation esthétique de la bourgeoisie, 2004) exprime l’idée de ruine et de désolation, au lieu d’exalter un passé ou un futur idéalisés. La série de monuments (dont Felipe IV, Felipe III, Fuente de Apolo, 2006) est composée de 7 maquettes des structures en brique commanditées par le Gouvernement Républicain lors de la Guerre d’Espagne (1936-1939), afin de protéger les monuments historiques espagnols des dégâts causés par les attaques des Nationalistes sur Madrid. Tout en témoignant d’une page sombre de l’histoire, ces maquettes mettent en scène une superposition singulière de strates historiques. En effet, ces monuments classiques avaient été protégés par des structures temporaires aux qualités esthétiques modernistes remarquables, contre des forces fascistes se réclamant de la défense des traditions.Dans le même contexte, la peinture monumentale Enfants jouant à la guerre d’après A. Centelles (2007) est basée sur une photographie prise lors de la guerre civile espagnole qui montre des enfants en train de mimer une fusillade, évoquant la fameuse peinture de Francisco Goya La fusillade du 3 mai 1808 (1814).

Avec le soutien de SEACEX – Sociedad Estatal para la Acción Cultural Exterior de España, Ministerio de Asuntos Exteriores y de Cooperación de España, d’Action Light, de l’Hôtel Beau-Rivage, de Carpe Diem et de Pernod Ricard Swissl’Hôtel Beau-Rivage, de Carpe Diem et de Pernod Ricard Swiss.

Une proposition de Katya García-Antón

Image de couverture: Fernando Sánchez Castillo,  Narón 2003», bronze, 2007. Vue de l’exposition « Abajo la Inteligencia » au MUSAC, Castilla y León (Espagne), 2007. Courtesy l’artiste et Galerie Juana de Aizpuru, Madrid
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