Septième rendez-vous du cycle The Movement of Ideas, rétrospective des films d’Oliver Ressler.

Rote Zora, 2000
Vidéo, couleur, son, 28’
Rote Zora est un groupe militant de femmes ayant mené plus de vingt attaques et divers autres délits en Allemagne dans les années 80. Elles se battaient contre les technologies atomiques, génétique et de reproduction. L’élément central du film est un entretien avec Corinna Kawaters durant l’été 2000. Kawaters est la seule femme de Rote Zora qui a été condamnée par un tribunal pour “appartenance à une organi-sation terroriste”.
De plus, une conversation a eu lieu avec la spécialiste des sciences humaines Erika Feyerabend, qui comme les autres membres du Gen-Archiv Essen, à été prise dans le tourbillon d’enquêtes de police sur Rota Zora à la fin des années 80.
Le film offre de la place aux histoires personnelles et aux perspectives de ces femmes, permettant de faire surgir une image de « terrorisme » révolutionnaire social, se distinguant des représentations moyennes hegemonial avec leur objectivité feinte.

Border Crossing Services, 2001 (avec Martin Krenn)
Vidéo, couleur, son, 51’
Les regulations restrictives d’immigration des Etats membres de l’Union Européenne signifient qu’il n’y a pratiquement aucune chance de migrer légalement dans l’UE et de résider dans l’un de ces états. Pour ce qui veulent entrer, avoir recours à des ser-vices de passage de frontière est parfois la seule possibilité de pénétrer la “Forteresse Europe”.
Le film “Border Crossing Services” surligne les aspects positifs de termes comme “contrebandier” ou “trafiquant” auxquels a été donné une connotation négative. Con-trairement au modèle répandu de représentation, l’acte même de «contrebande» n’est pas présenté comme une exploitation criminelle des demandeurs d’asile.
Au lieu de cela, le film aborde le personnage de service de cette activité et confronte le modèle hégémonique de la représentation du soi-disant trafic et migration.

The Right of Passage, 2013 (avec Zanny Begg)
Vidéo, couleur, son, 19’
Ce film met l’accent sur les lutes pour obtenir la citoyenneté, en mettant en même temps en doute la nature implicitement sectaire du concept. Il est partiellement construit par une série d’entretiens avec Ariella Azoulay, Antonio Negri et Sandro Mezzadra. Ils forment le point de départ d’une discussion à Barcelone avec un groupe de sans-papiers. L’Espagne a été choisie pour ce projet car chancelante, elle est sur le point de s’effondrer financièrement et teste les limites de la cohésion européenne.
Le titre, The Right of Passage (le droit de passage), se réfère aux étapes, ou “rites of passages” (les rites de passage) qui marquent des transitions importantes sur le che-min de l’individualité.
L’échange de “rites” avec “droits”, suggère que la liberté de mouvement doit devenir un droit de base à chaque individu – indépendamment de son lieu de naissance.
Le film explorant ces voyages, il transforme non seulement ceux qui y prennent part mais aussi les endroits que ces derniers habitent.