Projet réalisé par Karl Holmqvist à l’occasion de son exposition personnelle WORD SQUARES dans le cadre de l’exposition From Concrete to Liquid to Spoken Worlds to the Word au Centre d’Art Contemporain Genève, du 31 mai au 27 août 2017.

Réalisé au briquet, à la manière des graffitis laissés aux plafonds des abribus, le message utopiste se pervertit en injonction révoltée et en définitive en voeu pieux.

Le travail de Sonia Kacem entreprend de révéler l’aspect poétique d’objets de notre quotidien auxquels nous ne portons aucune attention particulière. Pour ses installations, l’artiste utilise souvent des matériaux usagés appartenant au monde domestique, tels que tissus, éponges, papier, plastique ou encore anciens stores. Ces matériaux voués à finir entassés dans des décharges ou dans des caves poussiéreuses retrouvent tout leur potentiel pictural et plastique entre ses mains.

De la même manière, cette édition, produite par l’imprimeur Thomas Perrodin à l’Usine, Genève, est imprimée en sérigraphie sur des maculatures récupérées. Réalisé par Sonia Kacem, en collaboration avec l’artiste Alexia Turlin, ce motif assemblé à partir d’un collage de canapés découpés dans des catalogues de décoration est ainsi imprimé sur un papier blanc déjà maculé d’encre noire ; chaque exemplaire est unique.

Dans ce même esprit, elle reprend pour ShowerPower with U5 la photographie de l’œuvre du collectif d’artistes U5 ayant collaboré à l’exposition Protein Fix dans le même espace.

Toujours en tentant de brouiller les frontières entre réalité et fiction, l’artiste utilise dans ces éditions limitées le support du rideau de douche sur lequel elle imprime ces images. L’étrangeté des photographies colorées transfigure cet objet du quotidien, lui donnant ainsi une nouvelle dimension esthétique.»

«Maya Rochat de par sa pratique pluridisciplinaire, manipule la photographie et joue sur plusieurs supports, allant du collage à la performance tout en passant par la vidéo, afin de créer des images nouvelles et énigmatiques. Pour les éditions du Centre, l’artiste nous propose deux modèles: ShowerPower with Bermudaa et ShowerPower with U5.

ShowerPower with Bermudaa retranscrit un moment de la performance du musicien electro Bermudaa (AB Records) qui se déroula lors de la première exposition conçue par Maya Rochat au sein du Project Space, A Plastic Tool.
Dans ce même esprit, elle reprend pour ShowerPower with U5 la photographie de l’œuvre du collectif d’artistes U5 ayant collaboré à l’exposition Protein Fix dans le même espace.

Toujours en tentant de brouiller les frontières entre réalité et fiction, l’artiste utilise dans ces éditions limitées le support du rideau de douche sur lequel elle imprime ces images. L’étrangeté des photographies colorées transfigure cet objet du quotidien, lui donnant ainsi une nouvelle dimension esthétique.»

Il y a plusieurs années, un énorme feu de forêt eu lieu au Canada. Le McLure Forest Fire de 2003 (comme certains le nomment) a duré plus de 75 jours. Il a détruit plus de 26 420 hectares de forêt ainsi que plusieurs autres éléments, naturels et créés par l’homme. Le coût total des dégâts a été estimé à 31,1 millions de dollars, en plus de 8,2 millions de dollars de pertes matérielles. 72 maisons et 9 entreprises ont été détruites.
Parmi ces statistiques historiques, il se trouve qu’une Ford Mustang de 1984 a aussi été ravagée par les flammes. Les flammes étaient vraiment chaudes ce jour-là, si chaudes que la structure métallique du véhicule a fondu, avec pour résultat, une piscine de métal liquide coulant dans une colonie de fourmis souterraine, remplissant entièrement les tunnels de celle-ci. Quelques jours plus tard, un mécanicien du nom de Dave a découvert cette sculpture sous terre, alors qu’il nettoyait les restes de la voiture carbonisée.

Beaucoup de gens aiment cette sculpture par sa nature accidentelle. Et pourtant, et si ce n’était pas un accident? Et si la Nature, la Voiture, les Arbres, ou les Fourmis elles-mêmes avaient souhaité la création de cette sculpture et étaient responsables de cet ouvrage?

«Brodolino est un fantôme fait à partir des éléments suivants: cannelle, cardamome noire, anis étoilé, graines de fenouil et de coriandre, ainsi que des pièces de céramique que j’ai faites selon la techinque du raku. J’ai utilisé les épices dans un bouillon comparable à une soup vietnamienne pho. Je les ai cuisinées durant une heure dans un sac en cotton que j’ai ensuite retiré de la marmite. La saveur reste dans la soupe et la vapeur a un parfum intense. Bien que j’ai formé le fantôme après avoir cuit la soupe, je pense qu’il a toujours été dans la soupe et la vapeur.»