Archive



Adrien Missika

Adrien Missika
Fabriques


Le Centre d’Art Contemporain Genève est heureux d’accueillir la première exposition monographique et institutionnelle d’Adrien Missika. Ce jeune artiste présente des travaux récents de vidéo et de photographie, ainsi que des installations.

L’image photographique et la vidéo sont caractérisées par leur rapport au réel. Habituellement documentaires, elles sont liées à l’existence même des objets, dont elles fournissent l’empreinte directe et immédiate. Adrien Missika, en se jouant des attentes et des présupposés du spectateur quant à l’authenticité de l’image, questionne subtilement nos rapports au monde et à ses représentations. Il fait référence à l’imagerie des médias mais aussi aux imageries populaires, tout en accordant une attention particulière à l’histoire de la photographie et à l’utilisation contemporaine de ce média.

Puisant dans les registres du décor artificiel, de la bande dessinée, du cinéma fantastique et de la carte postale, Adrien Missika est un grand amateur d’architecture et d’archéologie. Son travail se déploie comme une investigation permanente dans les espaces intermédiaires, entre fiction et réalité. Il rapporte des images de ses voyages et les mélange à celles qu’il réalise en studio, à partir de maquettes faites de matériaux de fortune, et d’un éclairage parfois sommaire.

De son intérêt pour les décors de cinéma, Adrien Missika garde l’éclairage et la facture des trucages. Il utilise la construction de ses images pour proposer au spectateur un support de narration onirique. En studio, il photographie une astéroïde en polystyrène qui semble sortie d’un film des années 1950, ou encore un coucher de soleil sur une mer de plastique qui rappelle les trucages des films de Federico Fellini. Des utopies architecturales modernistes à la conquête de l’espace, des mythes construits par les premiers studios aux récits d’anticipation des bandes dessinées, notre rêve en préfabriqué est ici ironiquement rejoué.

Cette exposition réunit pour la première fois un ensemble important d’œuvres de ce jeune artiste prolifique. Au Centre d’Art Contemporain Genève, plusieurs séries thématiques se confrontent et créent à chaque fois une nouvelle proposition de discours. Adrien Missika a également invité le designer Stéphane Barbier Bouvet à concevoir un mobilier pour l’exposition. Constitués de blocs de pierre (marbre et granite), les éléments utilitaires font échos aux architectures représentées dans les photographies. Le travail de Stéphane Barbier Bouvet a été distingué au Design Parade de Hyères, suite à quoi la ville lui a commandé du mobilier urbain.

Adrien Missika vit et travaille à Genève après avoir été formé au département de photographie de l’écal (Ecole cantonale d’art de Lausanne) dont il a été diplômé en 2007. Son travail a entre autres été exposé au Centre culturel suisse de Paris, au Metro Square de Tokyo, au CosmoCaixa de Barcelone et à la Fette’s Gallery de Los Angeles, ainsi qu’à de nombreuses reprises à Lausanne et Genève, notamment à la galerie Blancpain Art Contemporain. Il est par ailleurs depuis 2006 l’un des co-fondateurs et co-programmateurs de l’espace d’art Galerie 1m3 à Lausanne. Commissaire d’exposition : Denis Pernetés du spectateur, l’artiste questionne subtilement nos rapports au monde et à ses représentations.

Pour son exposition au Centre, qui réunit pour la première fois un nombre d’œuvres important, Adrien Missika invite le designer Stéphane Barbier Bouvet à concevoir une ligne de meubles. Constitués de blocs de pierre (marbre et granite), les éléments utilitaires font écho aux architectures représentées dans les photographies.

Une proposition de Denis Pernet

Image de couverture: Adrien Missika, Sans titre (Japon), 2007, série « Space Between »
Visiter le 5e étage
Visiter le 5e étage L’espace d’exposition virtuel du Centre

Visiter le 5e étage
L’espace d’exposition virtuel du Centre

Visiter le 5e étage
L’espace d’exposition virtuel du Centre

Votre panier