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Hannah Black, Bonaventure, Ebba Fransén Waldhör ANXIETINA

Hannah Black, Bonaventure, Ebba Fransén Waldhör
ANXIETINA


Le Centre d’Art Contemporain Genève est heureux de présenter ANXIETINA, un nouveau projet – conçu spécialement pour les espaces de l’institution – qui s’inscrit dans une série de collaborations entre Hannah Black, Bonaventure (Soraya Lutangu) et Ebba Fransén Waldhör.

Les installations, performances et vidéos de Hannah Black associent des fragments autobiographiques, fictifs ou issus de la culture populaire pour explorer les questions de race, de genre et de travail ainsi que la manière dont celles-ci structurent l’expérience individuelle et les tendances sociales plus larges. Ses productions confrontent les points de vues marxistes, féministes, ceux explorés par la Black radical theory, la musique du top 40, les visuels de jeux vidéo et les déchets produits par la vie sociale quotidienne. Ses pièces provoquent des sentiments d’aliénation et d’intimité, qui sont tant des manifestations de la culture contemporaine que des effet du régime capitaliste imposé depuis près de 500 ans et des nombreuses luttes individuelles et collectives engagées pour l’ébranler. Hannah Black a récemment collaboré avec d’autres artistes pour réaliser ses projets, comme Juliana Huxtable et Precious Okoyomon. ANXIETINA, sa proposition collaborative présentée au Centre se déploiera aux deuxième et troisième étages et proposera une performance ainsi que deux expositions simultanées – NXIETIN et A——-A.

Anxietina, la protagoniste de ce nouveau projet, est une sorte de super-héroïne, dont le super-pouvoir est l’anxiété, la sienne comme celle qui se manifeste sous forme d’énergie collective. ANXIETINA tente de construire une sorte d’infrastructure mythique fondée sur l’anxiété dévastatrice de notre quotidien.

Présenté au deuxième étage, NXIETIN est le dispositif d’une performance dans lequel une nouvelle interprétation du personnage d’Anxietina sera révélée lors du vernissage. Visible jusqu’au terme de l’exposition, ce décor composé de murs gonflables – initialement utilisés en tant que structures d’entraînement par les forces de l’ordre – fragmente le deuxième étage du Centre en divers espaces intérieurs et extérieurs. Anxietina occupera alors l’extérieur de ce dispositif ambivalent. Ce personnage n’est ni un ennemi ni un allié, il canalise deux fantasmes contradictoires de l’Autre : la menace extérieure et l’objet du désir. Lors des précédentes itérations de la performance au MoMA PS1 à New York ainsi qu’à la Chisenhale Gallery et à l’ICA de Londres, Anxietina traversait une apocalypse quotidienne, soulignant comment l’existence d’une entité collective est morcelée et constamment entrecoupée, et la manière dont cette perturbation constante détermine pourtant sa continuité. À Genève, les artistes exploiteront davantage encore cet apparent paradoxe et ANXIETINA marquera les contours d’un espace domestique apocalyptique.

Au troisième étage, A——-A réunit une sélection d’œuvres des artistes, dont des pièces textiles d’Ebba Fransén Waldhör, utilisées précédemment pour des décors, des affiches de Hannah Black contenant des fragments de textes de performances antérieures mettant en scène Anxietina ainsi qu’une version désagrégée de sa récente exposition à Chisenhale, composée d’ouvrages The Situation exposés, dont certains broyés au destructeur de documents. The Situation est un ouvrage rédigé de façon collective à partir de retranscriptions de conversations ayant été anonymisées pour « protéger les gens de leur propre banalité» (Ciaran Finlayson). Power Cut 1970 (2012), l’une des premières œuvres vidéo de Hannah Black sera également projetée, tout comme sa dernière installation vidéo à trois canaux, Beginning End None (2017).

Hannah Black est une artiste et écrivaine britannique. Elle vit et travaille à New York. Son travail a été récemment exposé au mumok (Vienne), à la Chisenhale Gallery (Londres), ainsi que dans les galeries Real Fine Arts (New York), Arcadia Missa (Londres), Château Shatto (Los Angeles) et W139 (Amsterdam), parmi d’autres. Elle a fait des lectures et présenté des performances au New Museum, à Interstate Projects et à Cage (New York), ainsi qu’à la Whitechapel Gallery, au Showroom et au Café Oto (Londres). Ses écrits ont notamment été publiés dans Artforum, Texte zur Kunst, Harpers et frieze. Elle est l’auteur de deux livres : Dark Pool Party (Dominica/ Arcadia Missa, 2016) et Life (une collaboration avec Juliana Huxtable (mumok, 2017)).

Bonaventure (Soraya Lutangu), née à Lausanne, utilise la musique comme outil de recherche identitaire. Elle entreprend diverses initiatives pratiques et spéculatives aspirant à connecter ses racines africaines et européennes ou à enquêter sur les relations humaines. Elle est membre de NON WORLDWIDE, un hybride intercontinental entre label de musique et réseau social, son premier EP FREE LUTANGU est sorti en 2017 sur le label new-yorkais PTP.

Ebba Fransén Waldhör est une artiste visuelle et designer installée à Berlin. Formée en design textile, elle explore dans son travail les différents modes de perception et les formes matérielles qu’ils déterminent. Elle collabore de façon régulière avec d’autres artistes, écrivains et chorégraphes pour lesquels elle développe des concepts spatiaux et des décors de performance.

Une proposition d’Andrea Bellini

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Visiter le 5e étage L’espace d’exposition virtuel du Centre

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