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Rochelle Feinstein – In Anticipation of Women’s History Month

Rochelle Feinstein
In Anticipation of Women’s History Month


Le Centre d’Art Contemporain Genève est fier de présenter In Anticipation of Women’s History Month, la première rétrospective retraçant le parcours de ces 25 dernières années de l’artiste américaine Rochelle Feinstein du 29 janvier au 24 avril 2016. Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich  (7.6 – 18.9.2016), le kestnergesellschaft de Hanovre (3.12 – 12.2.2017) ainsi que le Bronx Museum of the Arts de New York (27.6 – 22.9.2018).

S’appuyant sur un vaste lexique pictural, Rochelle Feinstein emploie un éventail de styles et de médias, tels que la sérigraphie, la photographie, l’assemblage, des compositions de factures graphiques ou encore expressionnistes.

Cette combinaison de processus et de gestes renvoie tant à l’historique qu’au vernaculaire, à la mythologie des avant-gardes artistiques qu’à la culture populaire. Entre satire sociale et anecdotes autobiographiques, ses œuvres questionnent de manière acerbe le statut de l’artiste dans le champ de la peinture contemporaine aux Etats-Unis.

Pour In Anticipation of Women’s History Month, plus de 70 d’œuvres sont présentées sur les deux étages du Centre, selon des associations non pas chronologiques mais thématiques et formelles. Le visiteur y découvre tantôt une réflexion sur l’usage de la géométrie dans l’art du XXe siècle, tantôt d’hilarants projets de vengeance à l’encontre d’ex-amants; des carnets de voyages ratés à travers l’Europe et une méditation sur l’usage du langage et de la typographie au sein de la peinture; ou encore l’ennui provoqué par une pratique quotidienne de barbouillis par opposition à la nécessité de fabriquer du sens.

A l’occasion de cette exposition, le Centre d’Art Contemporain Genève, la Lenbachhaus de Munich et le Kestnergesellschaft de Hanovre publieront une monographie offrant un aperçu complet du travail de l’artiste des années 80 à nos jours.

Rochelle Feinstein est née en 1947 à New York où elle vit et travaille. Feinstein a participé à la Whitney Biennial 2014. Elle a récemment présenté son travail dans des expositions personnelles à On Stellar Rays, New York, NY (2014/2013/2011); Higher Pictures, New York, NY (2013); Art Production Fund, New York, NY (2009); Momenta Art, Brooklyn, NY (2008); The Suburban, Chicago, IL (2008). Elle a participé à des expositions de groupe au Contemporary Art Museum St. Louis, St. Louis MI (2015); The Green Gallery, Milwaukee, WI (2015); University of South Florida Contemporary Art Museum, Tampa, FL (2014); Silberkuppe, Berlin (2014); Martos Gallery, New York, NY (2014); 32 Edgewood Gallery, Yale School of Art, New Haven, CT (2014); New Galerie, Paris, France (2012); Soloway, Brooklyn, NY (2013, 2012); Fredericks & Freiser, New York, NY (2012); International Print Center, New York, NY (2012); White Flag, St. Louis, MO (2011); Blanton Museum of Art, Austin, TX (2010).

Feinstein est actuellement Professeur au sein de la faculté de peinture et gravure de la Yale University School of Art faculty, où elle enseigne depuis 1994. Elle a également été lauréate de plusieurs prix et bourses, dont récemment: Radcliffe Institute Fellowship, Guggenheim Fellowship, American Academy of Arts and Letters Purchase Prize, Anonymous Was a Woman grant, a Louis Comfort Tiffany Foundation Fellowship, a Joan Mitchell Foundation grant, and a Foundation for Contemporary Arts grant. Son travail est inclut dans les collections de nombreux musées prestigieux, dont le Museum of Modern Art (MoMA), New York et le Pérez Art Museum Miami (PAMM).

2e étage
Le 19 novembre 2002, Michael Jackson présenta son bébé à la foule, au-dessus du vide, depuis la fenêtre d’un hôtel berlinois. Trois jours plus tard, il déclara « J’ai fait une terrible erreur » (I Made A Terrible Mistake). Dans l’installation éponyme de Rochelle Feinstein, le Roi de la pop apparaît comme l’une des deux muses de l’artiste. La seconde étant Barry White, qui, de son côté, tentait de réparer ses erreurs de parcours en s’abandonnant à la sensualité. Les regrets ainsi que la nostalgie disparaissent alors face au plaisir immédiat. Barry White mourut à l’été 2003, alors que Rochelle Feinstein séjournait à Giverny en France. C’est là, dans le jardin artificiellement reproduit de Claude Monet, que la possibilité de retrouver cette grâce commença à prendre forme. Selon l’artiste : « les erreurs sont des allégories de la vie, qu’elles relèvent de nos icônes ou de notre sphère privée ».

En 2009, Rochelle Feinstein est contrainte de réunir dans un même espace deux dépôts distincts: « Mon studio était plein à craquer : de peinture et de tout un patrimoine matériel au potentiel inexploité ». Elle entame alors l’organisation de sa propre succession (The Estate of Rochelle F.). L’artiste recycle tout ce qui traine dans son atelier, créant ainsi un passé fabriqué de toutes pièces, transformant ainsi cette accumulation de rebuts en un corpus amené à être, peut-être, un jour réexploité.

3e étage
Rochelle Feinstein travaille à partir de clichés et platitudes linguistiques : Having A Wonderful Time (1992) (« avoir du bon temps »), ou encore Love Your Work (1999-2000 / 2014) (« j’adoooore ton travail! ») en seraient des exemples. Cette utilisation du langage social de l’art se reflète dans sa pratique de l’abstraction. L’artiste use d’autant de clichés de l’histoire de l’art, telle que la « grille moderniste », que de factures illusionnistes empruntées au domaine de l’illustration. Dans les deux cas, il s’agit d’user de lieux communs pour, subrepticement, atteindre le réel.

Ces systèmes de référence iconographiques s’appliquent également à des évènements domestiques et politiques, Travel Abroad (1999) ou Home Study (1999-2013) en seraient des exemples types. A chaque fois qu’il est question d’intimité, Rochelle Feinstein fait preuve d’autant d’ironie que de critique féministe engagée. Comme la peintre américaine Amy Sillman l’affirme: « Le monde a besoin d’être transformé, et Feinstein se charge de nous en donner le change».

Une proposition de Fabrice Stroun et Tenzing Barshee

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